45 nouvelles lignes de car express sur le réseau d’Île-de-France Mobilités d’ici 2030

    Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités et de la Région Île-de-France, et François Durovray, président du département de l’Essonne, ont présenté officiellement en fin d’année 2023 le schéma directeur des lignes de cars express régionaux. Ce schéma directeur succède à un premier rapport remis par François Durovray en avril 2023, fruit de plusieurs mois de concertations avec les collectivités territoriales, les opérateurs de transport, les associations d’usagers et des experts de la mobilité.

    Il acte la création de 45 nouvelles lignes d’ici 2030, c’est-à-dire un quasi-doublement du nombre de lignes express, et le développement d’un réseau d’infrastructures plus étendu.

    Il concrétise la volonté de l’autorité organisatrice des mobilités francilienne d’offrir aux habitants de grande couronne, une véritable alternative écologique, économique et efficace à l’usage de la voiture individuelle.

    Chiffre clé
    – Environ 90 000 voyages par jour sont actuellement référencés sur les lignes existantes
    – 150 000 voyages par jour estimés avec les nouvelles lignes de cars express.

    Qu’est-ce qu’une ligne de car « express » ?

    Pour être considérée comme « express », une ligne de car doit répondre à plusieurs critères garantissant une qualité de service optimale pour les voyageurs :

    • performance : le temps de parcours de terminus à terminus d’une ligne express ne devra pas excéder de 50% la durée du même trajet en voiture, doit être sans détour et avec un nombre limité d’arrêts, en particulier sur les voies rapides ;
    • confort : le niveau de confort est amélioré pour rendre le trajet utile et sécurisé, avec un espace plus important entre les sièges pour allonger les jambes, des ports USB, des liseuses, des racks d’emport de vélos non pliés… Ces nouveaux équipements arriveront au fur et à mesure des renouvellements des véhicules affectés aux lignes existantes ;
    • accessibilité : les autocars seront accessibles aux personnes à mobilité réduite ;
    • visibilité : pour encourager le report vers les lignes express, celles-ci doivent exposer des itinéraires clairs et lisibles, bénéficier d’une numérotation régionale dédiée à chaque ligne et d’un affichage de l’itinéraire et du temps de parcours les cars.

    Une approche globale

    Par son ampleur, le schéma directeur constitue un saut qualitatif, visant à proposer une offre de transport collectif suffisamment performante et attractive pour inciter les automobilistes au report modal, en s’appuyant sur le réseau routier existant et la réalisation d’infrastructures dédiées (voies réservées et pôles d’échanges multimodaux). Il propose une offre complémentaire à l’offre ferroviaire et bus déjà existante, sans s’y substituer. Les objectifs poursuivis sont de constituer un réseau fiable de liaisons rapides de la grande couronne vers la zone centrale parisienne et éviter de multiples correspondances afin de gagner du temps sur son trajet.

    Il s’agit d’un système global de transport qui sera créé, les lignes de cars express s’accompagnant d’un ensemble d’infrastructures :

    • l’aménagement d’une trentaine de voies réservées sur les principaux axes routiers congestionnés (autoroutes, voies rapides et autres réseaux structurants) pour fiabiliser l’exploitation des lignes et leur donner un avantage compétitif par rapport à la voiture ;
    • la création d’une quarantaine de gares routières, permettant d’accueillir dans les meilleures conditions possibles les autocars et les usagers, ainsi que d’autres types de mobilités (lignes régulières locales de bus, transport à la demande, vélo, covoiturage…) ;
    • l’aménagement d’équipements et de services au sein des gares routières en connexion avec le réseau ferroviaire, dont celles du nouveau métro francilien.

    Un déploiement en deux phases

    Dans le schéma directeur du projet de car express, François Durovray propose un déploiement en deux phases. Une première phase entre 2024 et 2025 durant laquelle, les lignes pouvant circuler sur des voies existantes renforcées ou sur les voies destinées aux Jeux de Paris 2024 seraient premièrement déployées. Une deuxième phase à partir de 2026 où des nouvelles liaisons, dépendantes de voies de bus sur autoroute, seraient mises en service. Elles seront connectées au reste des lignes de métro en petite et grande couronne, les lignes 15 Ouest et Est, 16, 17 et 18.

    250 M€ d’investissement

    La mise en service de ces 45 nouvelles lignes express, complétée par le renfort à court terme de 9 lignes déjà existantes, représente un investissement de près de 250 millions d’euros, financée par Île-de-France Mobilités et la Région Île-de-France :

    • près de 70 millions d’euros pour l’acquisition de 200 autocars supplémentaires ;
    • 150 à 200 millions d’euros d’ici 2030 pour l’aménagement de pôles d’échanges multimodaux en milieu périurbain.

    La mise en service, qui représente près de 15 millions de kilomètres commerciaux annuels supplémentaires, débutera après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, pour préserver au mieux les moyens de transport qui seront mobilisés pendant la période. Le réseau de cars express s’appuiera notamment sur l’héritage des voies réservées aménagées pour les Jeux Olympiques.

    31 janvier 2024 – Crédit : Île-de-France Mobilités