Au cœur de nombreux enjeux, la logistique urbaine assure l’avitaillement en marchandise des territoires et, de ce fait, impacte le fonctionnement et l’aménagement de l’espace public par la place qu’elle doit prendre et qui lui est nécessaire pour bien fonctionner. Un juste équilibre est à trouver entre les différents modes, notamment dans l’acheminement longue distance des produits tout comme sur les derniers kilomètres, positionnant ainsi la logistique urbaine au carrefour des enjeux socio-économiques, réglementaires et écologiques.
Pour mener à bien cette mission, le GART s’est engagé dès 2022 dans la construction et l’animation d’un comité de liaison réunissant l’ensemble des représentants publics intéressés par les problématiques de logistique urbaine (DGITM, AMF, Intercommunalités de France, France Urbaine, FNAU, Régions de France, le CEREMA, ainsi que France Logistique). Sous la présidence de Franck Dhersin, sénateur et administrateur du GART, ce comité représente un véritable lieu d’échanges, de remontées d’informations et de coordination des initiatives prises par les différents acteurs.
Par son rôle de coordinateur et sa participation prochaine à l’atelier « Report modal et transport de marchandises » d’Ambition France Transports, le GART a engagé une série d’auditions avec les acteurs de la logistique urbaine les 28, 29 et 30 avril derniers :
- l’Union des entreprises transport et logistique de France (TLF), qui siège au comité de liaison des acteurs publics ;
- la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), qui siège également au comité de liaison des acteurs publics ;
- la Confédération des grossistes de France (CGF), qui est à l’origine du comité de liaison des acteurs privés ;
- l’Organisation des transports routiers européens (OTRE), qui partage des intérêts communs avec le GART car elle représente des TPE, PME et ETI de transport de voyageurs. Elle siège également au comité de liaison des acteurs privés ;
- Les Boites à Vélo, qui rassemble les acteurs de la cyclo logistique.
Ces auditions ont mis en exergue la nécessité de mettre en œuvre un mix énergétique pour les flottes de véhicules, notamment via le BioGNV, afin de ne pas focaliser l’ensemble des efforts exclusivement sur l’énergie électrique. Par ailleurs, les acteurs interrogés ont partagé le principe d’un système multimodal complémentaire, à la condition qu’il réponde aux besoins du marché et que certains modes puissent intelligemment se compléter (bateau/train, camion/vélo cargo). Enfin, tous ont salué l’utilité du comité de liaison des acteurs publics et ont demandé un soutien aux programmes de certificats d’économie énergie existants ou envisager de nouveaux programmes pour permettre de pérenniser la dynamique mise en œuvre. Cela concerne l’accompagnement des acteurs publics et privés, dans la mise en œuvre d’actions opérationnelles d’une part en logistique urbaine, et les actions de report modal vers des modes décarbonés d’autre part.
Ce dialogue engagé par le GART illustre notre volonté de consolider nos positions et de porter plusieurs orientations dans le cadre d’Ambition France Transports. Anne-Marie Jean, élue à l’Eurométropole de Strasbourg et présidente du port de Strasbourg, représentera le GART et portera nos positions en matière de logistique urbaine dans le cadre de la conférence sur le financement de l’avenir des mobilités.