Survoler la ville pour mieux la relier

    Île-de-France Mobilités a inauguré le 13 décembre dernier le Câble C1, premier téléphérique urbain de la région et plus longue installation de ce type en Europe. Cette réalisation marque un tournant dans l’approche des transports collectifs en milieu dense, en apportant des réponses concrètes aux contraintes foncières et à la complexité des infrastructures existantes.

    Reliant Créteil à Villeneuve-Saint-Georges via Valenton et Limeil-Brévannes, le C1 franchit les coupures urbaines qui structurent ce territoire du Val-de-Marne : ligne à grande vitesse, route nationale, gare de triage. Là où un tramway ou une ligne de bus auraient nécessité des ouvrages d’art coûteux et longs à construire, le téléphérique s’impose par sa pertinence économique et sa rapidité d’exécution avec trois ans de travaux contre sept à dix pour un projet de transport en site propre classique.

    L’infrastructure témoigne d’une réflexion approfondie sur son intégration au territoire. Son empreinte au sol réduite a permis de préserver le patrimoine environnemental. Le gain est direct pour les usagers : 18 minutes de trajet au lieu de 40 en bus.

    Le projet illustre également un modèle de financement qui mobilise plusieurs échelons : l’État et l’Union européenne apportent 21% du coût de l’infrastructure, la Région Île-de-France 49%, le Département du Val-de-Marne 30%, tandis qu’Île-de-France Mobilités assume intégralement le financement des cabines et de l’exploitation. Cette répartition, fruit d’une gouvernance partagée, permet de mutualiser les investissements sur un projet dont les retombées dépassent le cadre strictement local.

    Le téléphérique C1 en quelques chiffres

    • 30 secondes : la fréquence des cabines, assurant une régularité de service comparable à celle d’un métro automatique.
    • 18 minutes : le temps de trajet entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, contre 40 minutes auparavant en bus, grâce au franchissement direct des coupures urbaines.
    • 3 ans : c’est la durée des travaux du Câble C1, là où un projet de transport en site propre classique aurait nécessité sept à dix ans, illustrant l’intérêt du câble dans les territoires contraints.
    • 11 000 voyageurs par jour : la fréquentation attendue du C1, avec une amplitude horaire étendue de 5h30 à 23h30 en semaine, jusqu’à 0h30 le week-end.

    Au-delà de sa fonction de desserte, le C1 modifie les conditions d’accès à l’emploi pour les habitants de ces quatre communes, en les connectant directement à la ligne 8 du métro et aux pôles d’activité du territoire.

    18 décembre 2025 – Crédit :  Île-de-France Mobilités