À l’invitation de la Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS), Alexandre Magny – directeur général du GART – est intervenu aux côtés du président, Jean-Laurent Dirx, dans le cadre de la conférence « Le stationnement, outil de performance des politiques de mobilité ». Organisée le 20 novembre 2025 à l’occasion du Salon des maires, cette session d’échanges était animée par la journaliste Stacy Algrain. Lors de cette prise de parole, il a rappelé que la gestion du stationnement est devenue un levier stratégique majeur des politiques de mobilité.
Aujourd’hui, la voiture occupe entre 50 et 80 % de l’espace public alors qu’elle n’est utilisée que 10 % du temps. Dans un espace public désormais contraint, la bande de stationnement est probablement le dernier espace disponible afin de mettre en place des politiques publiques relatives aux mobilités durables à l’image de la piétonnisation, des bandes cyclables ou encore de la végétalisation.
À ce titre, Alexandre Magny a souligné le rôle moteur joué par le GART depuis plus d’une décennie sur ces enjeux, notamment à travers sa contribution aux travaux ayant conduit à la dépénalisation du stationnement payant sur voirie. Une réforme qui a donné aux collectivités de nouveaux moyens d’action et de régulation.
Autre message clé de son intervention, la fluidification des déplacements motorisés au sein des centres urbains qui passe notamment par une meilleure organisation de la logistique urbaine. Elle doit être pleinement intégrée aux documents d’urbanisme, aux plans de mobilité et aux stratégies de décarbonation, via la création d’aires de livraison adaptées, de hubs de proximité et de nouveaux espaces de stationnement dédiés au transport de marchandises, sur lesquels le GART travaille actuellement.
Enfin, le directeur général du GART a ouvert des perspectives pour les années à venir :
- renforcer la coordination entre communes et intercommunalités sur les politiques de stationnement ;
- au-delà de la possibilité de transférer la compétence stationnement à l’EPCI, étudier l’impact d’un transfert de la compétence stationnement aux EPCI lorsqu’ils sont autorités organisatrices de la mobilité ;
- piloter un groupe de travail sur un « acte 2 » de la dépénalisation du stationnement visant à élargir son champ d’application et à optimiser l’usage des véhicules LAPI (pour dispositifs de lecture de plaques d’immatriculation) ;
- engager des réflexions sur la fraude aux cartes CMI (pour carte mobilité inclusion).